Dans le Grand Reims, nous avons une forte culture de l’hospitalité. Nous accueillons de nombreuses manifestations sportives et culturelles, mais aussi de plus en plus de colloques et de salons professionnels, comme les geodata days, les rencontres nationales de la marche en ville ou encore un salon de la mobilité l’année dernière, centré autour de la mobilité électrique.
C’est donc un honneur d’accueillir les journées AGIR qui contribuent à l’engouement pour la mobilité durable dans notre Communauté urbaine qui est en pleine mutation en la matière. Et c’est également l’occasion de faire connaître l’art de vie à la rémoise à toutes celles et ceux qui participeront à ces journées.
La Communauté urbaine du Grand Reims est une agglomération jeune, issue de la fusion de 9 EPCI. Elle est très marquée par une ville centre de 180 000 habitants et ses 143 communes essentiellement rurales voire très rurales (114 communes de moins de 1 000 habitants dont 11 communes de moins de 100 habitants). Cette diversité pose l’enjeu de la cohésion territoriale. Et le développement des services à la mobilité et du transport public est donc une réponse concrète.
Par ailleurs nous sommes engagés dans une transition écologique avec la mise en œuvre d’une Zfe-m, volontaire. Nous avons également encouragé le report modal et l’usage de modes de transports plus respectueux de l’environnement, notamment par le déploiement de notre schéma cyclable.
Dans un territoire où le tout voiture a été la règle, les changements prennent du temps et demandent beaucoup de pédagogie et d’investissement. C’est aussi pour moi l’occasion de repenser la ville et la manière dont elle est fabriquée, en accordant plus de place aux piétons et aux vélos, et donc à la qualité de vie.
Nous avons pris une décision courageuse en 2021 en résiliant notre contrat de concession de transport qui se limitait aux 16 communes « centre » (de l’ex-Communauté d’agglomération Reims Métropole) et qui devait aller normalement jusqu’en 2041.
En lieu et place nous avons démarré en janvier 2024 une nouvelle concession de services à la mobilité sur le périmètre des 143 communes de la Communauté urbaine. Pour cela, nous avons intégré plusieurs solutions de mobilité en plus du tramway et des lignes de bus : lignes express rurales de bus, transport à la demande rural, lignes de covoiturage, location vélo en moyenne et longue durée, intégration tarifaire et billettique avec le TER et, en septembre 2025, deux nouvelles lignes de bus à haut niveau de service. Cette évolution a été unanimement saluée par les habitants, notamment ceux des territoires ruraux, qui étaient jusqu’à présent des zones blanches de la mobilité.
Parallèlement, depuis mon premier mandat, j’ai mené de nombreuses requalifications urbaines en accordant plus de place aux vélos et aux piétons. Les promenades de Reims, qui étaient un grand parking en plein cœur de ville, il y a encore cinq ans, sont maintenant un lieu de vie et de mixité que les Rémoises et les Rémois apprécient. Avec la démolition du pont De Gaulle, ouvrage routier emblématique des années 70, et la requalification des berges du canal, j’entends amplifier cette dynamique et redonner à la ville toute sa qualité et son effervescence.