Journées AGIR 2024 : Le programme est disponible !
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Journées AGIR 2024 : Les interviews des décideurs de la mobilité

Découvrez les interviews exclusives des décideurs de la mobilité partenaires des Journées AGIR 2024. À travers ces entretiens, découvrez les voix et les visions des d’élus, directeurs de réseaux ou encore d’industriels du transport :

 

L’Interview de la Région Occitanie

Carole DELGA, Présidente de la Région Occitanie, met en avant les grandes lignes de l’engagement régional en faveur de la mobilité durable. Elle évoque les objectifs ambitieux des accords de Paris sur la réduction des gaz à effet de serres et les moyens ambitieux déployés pour y répondre. De plus, elle revient sur la participation de la Région aux Journées AGIR en tant que partenaire.

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1/ Quelles sont les grandes orientations de la Région Occitanie en faveur de la mobilité durable ?

En 2016 suite aux Etats généraux de la Mobilité, nous nous sommes fixés des objectifs très clairs. Il s’agit de mettre en œuvre tout ce qu’il est possible pour rendre les transports du quotidien plus faciles, moins coûteux et évidemment vertueux écologiquement.Ces objectifs sont complètement en phase avec ceux de la Loi d’Orientation des Mobilités votée en 2019.

L’enjeu de la transition écologique est aujourd’hui central, en matière de mobilité peut-être plus qu’ailleurs. En Occitanie, nous voulons proposer des solutions de mobilité qui répondent aux besoins de tous mais nous voulons des solutions plus vertes et plus innovantes. Aujourd’hui, le rail est la colonne vertébrale de notre plan d’actions parce que nous savons tous que le train est l’avenir des mobilités décarbonées.

2/ Comment envisagez-vous l’évolution de la mobilité sur votre territoire ?

Notre région accueille chaque année 40 000 nouveaux habitants. Nous nous en réjouissons. Reste que pour chacun d’entre eux il faut renforcer nos offres de mobilité et proposer des solutions pertinentes d’un point de vue écologique et économique.

En premier lieu, à l’échelle d’une région aussi vaste que la nôtre, il est indispensable d’adapter les solutions de mobilité aux réalités géographiques. Les besoins diffèrent selon que l’on habite au cœur d’une grande ville, dans un territoire périurbain ou rural.

On ne peut pas demander à des personnes qui vivent à la campagne de renoncer à leur voiture alors que les alternatives sont rares. Par contre, il est possible de promouvoir le covoiturage ou de proposer des aides à l’achat de véhicules électriques. Les mobilités du futur seront définitivement multimodales pour tenir compte de la réalité des territoires.

3/ Les objectifs des accords de Paris sur la réduction des gaz à effet de serre vous paraissent-ils atteignables ?

Ces objectifs sont très ambitieux puisqu’il s’agit de réduire de moitié d’ici 2050 les émissions mondiales de gaz à effet de serre pour aller progressivement ensuite vers le zéro émissions. Nous mesurons tous aujourd’hui la réalité des changements climatiques. Nous y sommes confrontés et parfois douloureusement. L’avenir de notre société passe par une transformation écologique profonde. Il ne s’agit plus d’une prise de conscience. Il s’agit d’actions concrètes.

Sur la question des transports qui représentent 31% des émissions, la Région s’est fortement mobilisée dans les domaines qui relèvent de ses compétences. Je pense en particulier au train. Sa fréquentation a augmenté de 40% depuis 2019. C’est en Occitanie que cette progression de l’usage du train est la plus forte. Depuis 2016, la Région a consacré une part importante de ses ressources pour proposer des trains plus nombreux et plus modernes.

Notre politique tarifaire est aussi très offensive. Nous maintenons également la pression pour offrir des trains ponctuels. Pa ailleurs, la Région s’est engagée et suit de très près le projet de Services Express Régionaux Métropolitains que l’Etat souhaite développer dans 10 grandes métropoles. Toulouse et Montpellier doivent en être absolument.

A côté de l’attention portée à l’offre de service ferroviaire, il s’agit de réduire de façon générale les émissions de gaz à effet de serre liées aux mobilités. C’est ce que nous faisons en soutenant le train à hydrogène ou l’avion vert.

Des moyens importants sont également déployés par la Région pour inciter nos concitoyens à l’usage des transports en commun et des mobilités douces. Le développement de Pôles d’échanges multimodaux autour des gares se poursuit ainsi que le réseau régional de pistes cyclables et de voies vertes.

C’est ensemble, pouvoirs publics et citoyens que nous pouvons agir pour un monde décarboné.

4/ Qu’attendez-vous des Journées AGIR qui auront lieu à Montpellier du 18 au 20 juin et dont vous êtes partenaire ?

Ces Journées AGIR sont l’occasion pour la Région Occitanie de démontrer la force de nos politiques en matière de mobilités. Elles nous permettront de démontrer qu’en Occitanie nous faisons des choix forts pour les transports publics. Nous faisons la démonstration qu’il est possible de concilier les enjeux écologiques avec les exigences de mobilité dans une dimension économiquement acceptable.

Ces Journées sont aussi l’opportunité de pousser les réflexions plus loin, de travailler ensemble notamment sur la résistance au changement. Les retours d’expériences, les paroles d’experts lors des nombreuses conférences nourrissent le travail de fond mené au quotidien par les acteurs des mobilités. Un sujet comme l’Intelligence Artificielle, qui sera cette année abordé lors d’une conférence, mérite par exemple que nous y réfléchissions ensemble.


L’interview de TaM

Loïc MESSNER, Directeur Général, revient sur le défi de réussir la gratuité totale des transports en commun et expose les projets structurants en cours de réalisation pour accompagner la hausse de fréquentation des usagers.

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1/ Pouvez-vous nous présenter TaM ?

TaM est une société publique locale (SPL) détenue à 100% par des capitaux publics depuis juillet 2022. Nos deux actionnaires sont la métropole de Montpellier à hauteur de 70% et la ville de Montpellier à 30%. Nous sommes le bras armé de la métropole chargé de mettre en œuvre sa politique de transports axée sur différentes briques.

A ce titre, nous exploitons un panel de mobilités assez unique en France par sa variété : 4 lignes de tramway, plus de 40 lignes de bus, 9 P+tram et 6 parkings de proximité en connexion directe avec le réseau de transport, offrant près de 5 000 places de stationnement, le stationnement sur voirie à Montpellier et à Pérols 6 parkings dans la Ville de Montpellier et leurs 4 000 places, ainsi que Velomagg, le service de vélos en libre-service de la métropole qui dispose de 57 vélostations.

Nous commercialisons également le service d’autopartage Modulauto qui propose plus de cent véhicules à la location, en libre-service, sur le territoire de la Métropole. Cela nous amène à assurer la continuité des déplacements multimodaux des usagers, notamment grâce à notre application multimodale M’Ticket, évolutive pour répondre prochainement aux enjeux du Maas, qui leur permet d’accéder aux divers modes de transport et également d’acheter un titre de transport en commun ou bien régler la location de vélos en libre-service et le stationnement.

L’appli M’Ticket permet également aux habitants de la Métropole de demander et d’obtenir leur Pass gratuité.

2/ Quels sont les principaux défis de TaM en 2024 ?

Il s’agit d’abord de réussir la mise en œuvre depuis le 21 décembre 2023 de la gratuité des lignes de bus et de tramway pour tous les habitants de la métropole, dont l’accompagnement du nouveau parcours usager qui se matérialise notamment par la suppression de la validation sur le réseau.

Montpellier est la première grande métropole d’Europe à adopter la gratuité totale des transports collectifs au profit de ses résidents soit un demi-million de bénéficiaires. Ainsi, il suffit aux habitants des 31 communes de la métropole de voyager à bord des bus et des tramways avec leur Pass gratuité et le présenter aux agents compétents en cas de contrôle. Pour en faire la demande de façon très simple, l’appli M’Ticket TaM permet d’envoyer à nos équipes les pièces justificatives à savoir pièce d’identité, justificatif de domicile et photo d’identité.

L’effet de cette gratuité se fait sentir sur la fréquentation des transports en commun et traduit un réel engouement des usagers. Depuis le début d’année, 343 000 (au 11 mars 2024) personnes possèdent un pass actif, soit une hausse de plus de 110 000 usagers par rapport à l’été 2023. Il nous faut accompagner cette croissance de fréquentation par une évolution de nos métiers et la réalisation de nouvelles lignes de transport collectif.

3/ Quels est justement le rôle de TaM dans les projets de la métropole d’extension de son réseau de transport en commun ?

En parallèle, nous sommes mandatés par la métropole pour piloter

  1. l’ensemble des travaux d’une cinquième ligne de tramway qui reliera le territoire du Nord à l’Ouest, de Clapiers aux portes de Lavérune, pour une mise en service au second semestre 2025,
  2. l’extension de la ligne 1 de tramway pour connecter à la même échéance la gare ferroviaire Montpellier Sud de France à la gare Saint-Roch située en centre-ville,
  3. la première ligne de bustram à haut niveau de service qui circulera sur son premier tronçon début 2025 entre Montpellier Place de l’Europe et Castelnau-le-Lez Notre-Dame de Sablassou.

Nous jouons en quelque sorte le rôle de maître d’ouvrage délégué pour la métropole sur l’ensemble de ses projets d’infrastructures de transport.

Ce positionnement entraîne une évolution de nos métiers vers une plus grande diversité de compétences, avec notamment l’exploitation technique des transports collectifs les nouvelles mobilités et le stationnement ainsi que le département d’ingénierie dédié au pilotage des différents chantiers.

Notre force est d’être opérationnel immédiatement sur le terrain grâce à l’expertise reconnue développée dans le cadre des projets de tramway précédents. Cela passe aussi par notre politique de formation grâce à notre CFA, le premier centre de formation d’apprentis dans les transports en France, qui forme un bon tiers de nos recrutements de conducteurs. Nous étudions la piste d’un CFA plus étoffé qui formerait également aux métiers de la maintenance dont on trouve toutes les compétences en interne, pour partager notre savoir-faire, transmettre. Afin d’accompagner ces projets de mobilités à l’horizon 2025, nous embaucherons dans l’année à venir plus d’une centaine de conducteurs de bus et tramway.

4/ Quelles sont vos relations avec vos collectivités actionnaires ?

Nous avons des relations de qualité avec la métropole qui souhaite d’ailleurs nous confier davantage de missions, comme l’exploitation de la fourrière à partir de janvier 2025. La métropole et la ville de Montpellier sont présentes dans nos instances, comme par exemple le Conseil d’Administration qui se réunit régulièrement pour piloter nos opérations.


L’interview de Pays de l’Or Agglomération

Stéphan ROSSIGNOL, Président de la communauté d’agglomération du Pays de l’Or et Maire de La Grande Motte, expose les moyens de transport mis en place sur ce territoire entre terre et mer pour faciliter les déplacements de ses habitants, ses enjeux de mobilité durable et les perspectives de transport de passagers à l’horizon 2035.

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1 / Pouvez-vous nous présenter le territoire du Pays de l’Or ?

Le pays de l’Or est une agglomération composée de trois communes littorales: La Grande-Motte, Carnon et Palavas, séparées par l’Etang de l’Or de cinq communes situées sur une plaine agricole et viticole, Mauguio, Candillargues, Lansargues, Saint-Aunès, Mudaison et Valergues. La Grande Motte, Carnon et Palavas ont chacune leur port de plaisance. Palavas possède en plus un port de pêche.

Au nord, les autres communes sont très actives dans les cultures maraichères (melons, asperges, pommes, salades…), horticoles (tulipes…) et dans la viticulture.

Adossée au littoral méditerranéen, avec en son cœur l’Etang de l’Or, l’agglomération est très attractive pour le tourisme, et voit sa population quintupler en période estivale passant de 45 000 habitants à plus de 200 000.

Le pays de l’Or, située stratégiquement entre Montpellier et Lunel, est aussi un territoire économique dynamique, accueillant l’aéroport international de Montpellier sur la commune de Mauguio et 14 zones d’activités qui en font le quatrième bassin d’emploi de l’Hérault.

2/ Quels sont les principaux moyens de mobilité du territoire mis à la disposition de ses habitants ?

En passant en agglomération en 2012, nous avons récupéré la compétence transport. En tant qu’Autorité Organisatrice de Mobilité (AOM), nous avons ainsi développé cinq lignes de bus régulières, un service de transport à la demande couvrant tout le territoire et relié au tramway de Montpellier. C’est un service de réservation d’arrêts de bus virtuels qui sert essentiellement aux personnes âgées et aux personnes à mobilité réduite.

Au total, notre réseau de transport en commun a été fréquenté par 451 000 passagers en 2023, une fréquentation en hausse de 3%par rapport à 2022.

Nous venons par ailleurs de mettre en place un nouveau service de transport à destination des plateformes médicales, principalement pour les personnes âgées. Cette nouvelle ligne de bus dédiée aux services de santé traverse le territoire et en sort même jusqu’à Lunel.

Nous avons également réalisé 13 km de pistes cyclables le long du canal du Bas-Rhône qui relient le territoire à Montpellier d’un côté et Lunel de l’autre. Et nous incitons les habitants à pratiquer le vélo en proposant une aide de 200 euros à l’achat d’un vélo électrique.870 subventions de la sorte ont déjà été accordées.

Enfin, nous avons mis en place courant 2023 un service de covoiturage en partenariat avec l’opérateur BlaBlacar Daily, jalonné de plusieurs aires dédiées, avec une aide pour les conducteurs de 1 à 2 euros par passager. Les usagers y adhèrent puisque 9 000 personnes s’y sont inscrites. Nous avons déjà financé 16 000 trajets représentant 300 000 km parcourus, avec à la clé une économie de 34 tonnes d’émissions de CO2.

3/ Quels sont les enjeux du transport ? Et quelles mesures ont été mises en place pour améliorer la mobilité ?

Il s’agit

4/ Quels sont vos projets à long terme ?

Avec la Région Occitanie, la métropole de Montpellier et les collectivités locales voisines, nous avons officiellement lancé une candidature commune de Services Express Métropolitains Régionaux, dit « RER métropolitains » auprès de l’Etat.

En parallèle, nous participons également à une étude multimodale sur l’aire d’attraction de Montpellier, sur ses opportunités de transport et ses perspectives. Cette étude prospective du transport dans le territoire à l’horizon 2035 va nous aider à avoir une vision des transports en commun et des mobilités douces à cette échéance. Nous en serons un partenaire financier et technique pour envisager les mobilités futures et leur fluidité.

5/ Qu’attendez-vous des Journées AGIR qui auront lieu à Montpellier du 18 au 20 juin et dont vous êtes partenaire ?

A l’instar des échanges menés sur notre territoire avec nos collectivités voisines, nous espérons que ces journées permettront d’impulser également des échanges fructueux entre les collectivités et les partenaires afin de co-concevoir ensemble les mobilités de demain, adaptées aux préoccupations économiques et environnementales de la population. Les moments d’échange, de réseautage et de partage formalisent cette opportunité lors de ces journées, en particulier sur notre magnifique territoire où nous aurons le plaisir de vous recevoir.


L’interview BlaBlaCar Daily

David Di Nardo, Directeur des collectivités, nous présente BlaBlaCar Daily et ses solutions pour les collectivités territoriales, ainsi que les leviers pour promouvoir le covoiturage du quotidien, alignés avec les objectifs des Journées AGIR 2024 « Objectif Transfert modal »

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1/ Nous connaissions déjà BlaBlaCar et Klaxit mais, qu’est-ce que BlaBlaCar Daily ?

BlaBlaCar Daily est l’application de BlaBlaCar dédiée au covoiturage du quotidien. Elle connecte les conducteurs et passagers qui se trouvent sur le même itinéraire aux mêmes horaires, pour leur permettre de partager la route et les frais durant leurs trajets domicile-travail.

En 2023, plus de 6 millions de trajets ont été partagés avec BlaBlaCar Daily. Pour créer des réseaux de covoiturage locaux, BlaBlaCar Daily tisse des partenariats avec les collectivités territoriales qui soutiennent financièrement les trajets effectués en covoiturage dans le cadre de leur politique de mobilité, et avec des entreprises, qui proposent le service à leurs collaborateurs. En 2024, BlaBlaCar Daily compte 450 entreprises et plus de 85 collectivités partenaires.

En 2023, les deux premières applications de covoiturage courte distance, BlaBlaCar Daily et Klaxit, ont uni leurs forces pour devenir le partenaire privilégié des collectivités et des entreprises.

Aujourd’hui, BlaBlaCar Daily, c’est une équipe de 100 personnes 100% dédiée à l’accompagnement de ses partenaires collectivités et employeurs, ainsi que ses utilisateurs, afin de faire du covoiturage un véritable transport public dans les zones peu denses et rurales.

2/ Avec cette nouvelle marque, que proposez-vous aux collectivités territoriales en matière de covoiturage ?

En termes de covoiturage, BlaBlaCar Daily propose aux collectivités territoriales :

  1. Une application dédiée au covoiturage courte distance paramétrable pour mettre en avant la marque de leur territoire et appliquer les modalités tarifaires de leur politique de mobilité ;
  2. Une offre de mobilité sur l’ensemble du territoire national et un maillage fin grâce à la plus grande communauté de covoitureurs courte distance, réunissant 4 millions de membres ;
  3. Une expertise afin de faire du covoiturage quotidien une solution complémentaire aux réseaux de transports en commun et participer à la réduction de l’autosolisme.

3/ En référence à la thématique « Objectif Transfert modal », quels sont les leviers pour développer le covoiturage du quotidien ?

La raison d’être de BlaBlaCar Daily est de maximiser l’utilisation des voitures en incitant les conducteurs à partager leurs trajets, ce qui contribue à réduire le nombre de véhicules sur la route et donc les émissions de CO2. Cette initiative vise à changer les comportements de déplacement en favorisant le covoiturage au quotidien.

Pour atteindre cet objectif, trois leviers stratégiques sont identifiés :

  1. Sensibilisation et communication : Il est essentiel de faire connaître le covoiturage au quotidien et ses avantages, notamment en termes d’économies. Le prime covoiturage de 100€ instaurée par le gouvernement depuis 2023 constitue un moyen efficace pour encourager les conducteurs à partager leurs trajets.
  2. Soutien financier : Pour inciter les conducteurs à ouvrir leur voiture à des passagers et éventuellement à abandonner leur véhicule individuel, il est nécessaire de leur offrir des incitations financières. Les collectivités peuvent également participer au financement des trajets grâce au Fonds vert de l’État, ce qui rend le covoiturage plus attractif économiquement.
  3. Adaptation des infrastructures : Une fois que l’usage du covoiturage sera répandu, il sera crucial d’adapter les infrastructures pour faciliter les déplacements des covoitureurs. Cela peut inclure la création de voies réservées et de aires de covoiturage pour répondre aux besoins des utilisateurs.

Ces piliers sont également au cœur du Plan Covoiturage initié par le gouvernement depuis 2023. Cette approche nationale vise à impliquer les différents acteurs, y compris les opérateurs de covoiturage et les collectivités locales, pour favoriser un changement d’échelle vers une mobilité plus durable, plus sociale et plus agréable.


L’interview d’IVECO Bus | Heuliez

Solène GRANGE, Directrice Générale, revient sur les défis et opportunités de la transition énergétique dans l’industrie des transports. Elle évoque les nouvelles réglementations, présente le nouveau modèle d’IVECO GX337 H2 à hydrogène et explique leur stratégie pour répondre à la demande croissante de batteries électriques.

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1/ Comment appréhendez-vous la transition énergétique que nous vivons actuellement ?

Chez IVECO BUS, nous considérons cette transition certes comme un défi, mais surtout comme une opportunité importante. La transition vers la décarbonation et vers des modes de transport plus durables stimule l’innovation dans notre industrie, nous poussant à développer de nouvelles technologies et solutions.

En 2023, nous avons dévoilé une offre zéro émission complète comprenant l’e-Daily, le CROSSWAY LE ELEC, les GX ELEC Nouvelle Génération, le GX 337 H2 pour accompagner la mobilité décarbonée quelle que soit la mission.

Nous pensons également que l’avenir de la mobilité passe par le mix énergétique et nous continuerons à proposer plusieurs alternatives pour accompagner la transition énergétique en fonction des territoires. Parmi les énergies alternatives, le biométhane reste une solution pertinente pour l’avenir, elle est fiable, pérenne et présente un intérêt certain pour les transporteurs, notamment sur les segments urbain et interurbain au-delà de 2030.

2/ Pourriez-vous présenter le dernier né de votre gamme GX337 H2 et expliquer en quoi il se distingue du modèle électrique existant ?

Avec le GX 337 H2, autobus à la pile à combustible à hydrogène (FCEV) de 12 mètres, nous proposons un concept hybride unique qui permet à la fois le ravitaillement en hydrogène et la possibilité de recharger la batterie.

Ce concept innovant, alliant énergie et puissance, optimise non seulement la manière dont le véhicule est chargé mais permet également d’obtenir un rendement maximal tout en garantissant la durée de vie de la batterie et de la pile à combustible.

Il est équipé d’une pile à combustible à hydrogène fournie par Hyundai, un pionnier et un leader de la technologie de l’hydrogène depuis 25 ans. La pile à combustible est implantée dans le compartiment arrière et alimentée par 4 réservoirs d’hydrogène situés en toiture. Il peut accueillir jusqu’à 110 passagers en fonction des options retenues et parcourir jusqu’à 450 km dans des conditions de fonctionnement normales.

3/ Dans un contexte où la production de batteries électriques et de leurs composants représente un défi mondial, quelle est votre vision stratégique ?

Effectivement le défi est déjà là. Les véhicules zéro émission représenteront 90 % des nouveaux autobus urbains européens immatriculés d’ici 2030 – dans seulement 6 ans !

Par conséquent, la demande en batteries va fortement au cours des prochaines années, car elles devront équiper à la fois les BEV et les FCEV. Nous allons donc poursuivre nos investissements démarrés en 2019 pour soutenir notre offre électrique. Nous équipons depuis l’an dernier nos modèles électriques avec une offre de batteries intégrée grâce à  la production de FPT Industrial, une autre marque d’Iveco Group.

4/ Qu’attendez-vous des Journées AGIR qui auront lieu à Montpellier du 18 au 20 juin et dont vous êtes partenaire OR ?

Les Journées AGIR sont un rendez-vous annuel incontournable de la profession permettant de rassembler de nombreux acteurs de la mobilité, notamment les collectivités territoriales et opérateurs de transport membres. C’est un moment d’échange privilégié et convivial pour les équipes ventes et services, leur permettant de rencontrer tant les adhérents historiques que les nouveaux venus.

Dans ce contexte de transition énergétique intense, l’expertise reconnue des intervenants lors des Journées AGIR guide les adhérents dans le choix de leurs modes de transport, en parfaite adéquation avec le positionnement d’IVECO France : concevoir et proposer des véhicules et des services performants et innovants, favorisant une mobilité sûre, confortable, propre et durable.

Cette édition 2024 sera l’occasion pour IVECO France de rappeler ses engagements et de valoriser son offre complète de solutions de mobilité à haute performance environnementale, adaptées aux différentes missions urbaines.

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